kashmir yoga zoom
la pratique
cours yoga du cachemire ouvert à tous 077 416 89 06 (Twint)
les lundis matin : 8h30 - 10h00
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"Nous commencerons par une posture, les postures visent en particulier l'éveil des énergies non employées ou dispersées, afin de les diriger sciemment vers une orchestration ou le corps arrive à un apaisement total..."
Jean Klein
Meeting ID: 861 3463 5579
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« Dans cette pratique, l’essentiel restera toujours non formulé. Cette approche va se transposer au niveau des asanas. Seules quelques indications seront données. Leur pouvoir suggestif permettra la découverte des perceptions jusque-là enfouies. Quand ces sensations se dévoileront, on comprendra clairement pourquoi la possibilité de ces perceptions n’avait été qu’esquissée. Lors d’une session, il ne se passe rien. Rien n’est enseigné. En vous abandonnant au pressentiment qui préside à ces moments-là, la formulation va s’actualiser. Prendre des notes pendant une séance accentue la conceptualisation, supprimant la possibilité d’entrer en contact avec ce qui est derrière. On ne fera alors que répéter des concepts, des éléments techniques figés. Au contraire, si on se laisse porter par l’instant, toute mémoire s’évanouit et l’on retrouve, lors de la pratique, le parfum de notre ouverture. Ce qui est oublié devait l’être, dans cette non-mémorisation de la technique, l’intuition fait découvrir des possibilités bien au delà de ce qui est enseigné. Le but si l’on peut parler ainsi, c’est l’écoute et non ce que l’on va trouver dans cette écoute »
Eric Baret, Le Yoga Tantrique du Cachemire.
Les asanas, souvent très simples sont à la portée de tous, ils nous amènent au ressenti le plus profond, à l'écoute, L'exploration tactile nous ouvre au silence, à la vibration. Le plus petit des mouvements devient visite de ce que nous sommes fondamentalement. Il ne s'agit pas d'arriver quelque part ni de réussir quelque chose, mais plutôt d'accueillir cette vision que nous n'arrivons jamais nulle part, que tout nous est donné dans l'instant, pour la joie de la sensation, ce que nous sommes sans rien vouloir.
Do
"L’apprentissage de la sensibilité consiste à se rendre compte à quel point la sensation est peu présente et combien le corps est généralement pensé. Donner à la sensation la liberté de s’exprimer demande de cultiver une écoute non impliquée, dans laquelle le corps devient objet qui se déploie dans la conscience. Quand on laisse la sensation objet-corps libre d’attente, la sensibilité corporelle va naturellement petit à petit, se déployer dans notre écoute. Sans la moindre impatience, on laisse la sensation appelée corps se présenter de plus en plus souvent dans cet espace. Généralement, les premières sensations à apparaître sont celle de la lourdeur, de la densité. Ce ressenti des tensions de surface va passer par un certain nombre de transformations où les couches le plus opaques, les plus lourdes, vont progressivement se dissoudre dans des espaces de plus en plus transparents. Toute la substance corporelle doit se déposer dans le senti. Cet effondrement progressif des schémas corporels révèle déjà certaines formes de libération d’énergie. Les articulations où se logent tant de résistances, les espaces intervertébraux, les mains, les pieds et le visage seront les endroits les plus sollicités. L’évocation d’images tactiles, parfois visuelles, sonores, auditives ou gustatives, permettra selon le cas, d’approfondir cette première phase d’exploration. On aborde l’asana le corps de plus en plus vacant et cette vacuité se maintiendra lors de l’accomplissement et du retour."
On ne s'accorde pas beaucoup de temps pour sentir le corps.
À un moment donné, plutôt que de réfléchir sur votre vie affective, sur la spiritualité ou sur quoi que ce soit, vous vous accordez un espace dans la journée, où vous êtes présent sensoriellement : éventuellement vous explorez un mouvement du doigt, du poignet, du souffle... Vous êtes présent.
Votre questionnement se fait tactilement, comme un musicien qui, lui, a un questionnement auditif. Ainsi, peu à peu, les zones endormies redeviennent conscientes. Il faut rester doux, être patient.
Le but de la vie c'est de commencer par observer les obstacles. On n'a pas le regard vers un but, mais vers le ressenti de l'obstacle pour sentir les zones du corps qui bloquent et empêchent de le réaliser. On devient disponible aux automatismes et réactions psychologiques, l'insatisfaction, le rejet, l'amertume, l'échec, le doute, l'agitation. Par la sensibilité, on décode la façon dont ces éléments se surimposent constamment à notre ressenti.
La réaction de notre psychisme à travers les réactions du corps est le cœur du travail.
Ce qui arrive est nécessaire, que ce soit la tristesse ou la joie, que ce soit l'extase ou la difficulté, et à un moment donné, il y a cette écoute, qui va être de plus en plus là, où je deviens à l'écoute de ce qui se présente.
L'accent n'est pas mis sur ce qui se présente, sur ce que l'on écoute, mais sur le ressenti.
Il est normal que la première fois que l'on fait l'expérience du corps vacant, d'une vibration très forte, il y ait une espèce de joie.
On ne va pas s'en vouloir parce que l'on est joyeux de sentir enfin la vibration, mais à un moment donné, il n'y a plus cet élément psychologique, on est dans l'écoute et ce qui est écouté passe au second plan.
Le processus d'écoute du corps va de plus en plus refléter la Conscience.
C'est l'enseignement traditionnel, qui d'abord se fait sur le corps.
Le corps, c'est le symbole de la vie.
La relation au corps c'est celle que l'on a avec le monde.
La façon dont on traite son corps, c'est la façon dont on traite le monde.
L'inconfort du corps, c'est l'inconfort qu'on a avec le monde.
Quand le corps va devenir Conscience, le monde va devenir Conscience.
Le monde est une projection du corps.
On est en relation avec le monde exactement comme on est en relation avec le corps.
C'est très important de rendre ce processus conscient.
Éric Baret
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