Ennéagramme
" Y a pas un seul des 9 types qui est plus flatteur, qu'un autre, l’ego, la bestiole, grâce à cela on découvre la beauté de notre vraie nature .
C' est comme si en cuisine on se branchait sur la casserole mais grâce à la casserole on découvre la merveilleuse recette "
LES NEUF MONDES
Image symbolique de notre monde psychologique et spirituelle, il s’agit d’un étoile à neuf branches, représentant neuf types de personnalités, neuf «tendances» qui cohabitent en chacun de nous. Transmis par voie orale, et de façon secrète, il a ensuite été développé par les soufis.
Au XXe siècle, introduit en Occident par le maître spirituel Georges Gurdjieff (1872-1949), qui l’utilisait pour mieux cerner la personnalité de ses élèves et apprendre à chacun d’entre eux comment se situer plus précisément dans leur évolution.
Le grand cadeau de l’ennéagramme est qu’il offre la description précise de la structure du nœud de l’ego.
L’ennéagramme révèle comment nous sommes faussement identifiés avec le corps physique, mental et émotionnel. Cette identification se présente comme une croyance non examinée qui dit que nous sommes le corps, les pensées, les sentiments et les émotions, l’énneagramme nous permet de mettre en lumière ces zones d’ombres afin de réaliser qui nous sommes vraiment .
La théorie de l'ennéagramme
L'ennéagramme prétend qu'il y a neuf "déguisements" "animaux", neuf façons de jouer un rôle pour essayer de survivre et recevoir un minimum d'affection . En fonction de sa blessure, l'enfant va choisir (si on peut appeler cela un "choix") le rôle le plus adapté. Peu à peu le rôle qu'il incarne domine la vie, il se prend au jeu, il va lutter pour se faire aimer selon l'un des neuf schémas proposés.
A défaut de pouvoir être lui même, il combat pour devenir une autre version de lui-même, tôt ou tard il croit que cette nouvelle version est lui-même. La comédie n'est plus jouée consciemment, elle devient un comportement automatique et inconscient.
L'ennéagramme distingue neuf profils, chaque profil mettant en cohérence la forme de la blessure avec le rôle joué dans la vie quotidienne depuis lors. *(extrait du livre d'Eric Salmon "la clé de l'ennéagramme : les sous-types" )
En gardant profondément en nous ces "névroses" nous nous impliquons dans ce qui est superficiel et, en étant occupé dans le superficiel, mon histoire, ce que je fais, ce que je veux, ce qu’ils me font, etc... de cette façon nous évitons ce profond désespoir de la limitation de ce que nous croyons être. Et c’est comme ça que nous survivons la plupart du temps, ignorant la tristesse, la peur, ignorant la rage, en restant à la surface afin de ne pas toucher ce qui est plus profond , c’est ce qu’on appelle moi, c'est l’histoire de la souffrance.
I
Il y a une histoire qui illustre très bien tout cela :
Mulla, s Nasr id’n est dehors, sous un réverbère à quatre pattes, cherchant frénétiquement, un ami passe par là et lui demande : "Mais que fais-tu ?"
Il répond : "Je cherche mes clés."
Son ami lui dit : "Les as-tu perdu sous la lumière ?"
Le Mullah se relève en faisant la grimace et répond: "En fait, non, je les ai perdues là-bas sous le buisson sombre près de la porte, mais il y a plus de lumière, ici je vois mieux !"
Lorsque nous cherchons sous la lumière ce que nous avons trouvé dans l’ombre, nous nous consolons avec l’activité de chercher.
Si nous sommes prêts à regarder directement ce que nous avons masqué ou justifié, l’ennéagramme nous donne une vision sans jugement, nous offrant ainsi la possibilité de voir la nature mécanique de l’égo, que nous avions identifié en tant que soi.
Gurdjieff a basé son travail sur la création de chocs conscients afin de démasquer les subtiles variations de l’égo. Il utilisait l’ennéagramme pour cela. L’ennéagramme est une puissante médecine mais, comme toutes médecines mal utilisées, elle peut être un poison. Il ne s’agit pas ici de devenir une meilleure fixation, il s’agit de découvrir que nous sommes au-delà de tout schéma de pensée, de sentiment, de comportement. Toute tentative de faire vient de la fixation. Par conséquent faire encore plus est seulement la fixation. Nous avons vu que l'ennéagramme nous donne une surface réflective pour exposer les artifices du mental.
Agripper, rejeter, les jugements subjectifs et l'artificialité, sont des marques de la fixation. La fixation de caractère est une cristallisation de l'encombrement du mental. Cette cristallisation est expérimentée en tant que : moi , mon passé, mon futur, ce dont j'ai peur, ce que je veux etc... Aller au plus près de ces restrictions, les démasquer, les ressentir, nous propulse du même coup dans ce que nous sommes. En résumé que devons-nous faire? ...... RIEN, il n'y a rien à changer, juste regarder, accueillir, ressentir, être présent.
L’une des méthodes de connaissance de soi les plus utilisées aujourd’hui remonte à quatre mille cinq cents ans. On en retrouve les prémices chez les Babyloniens, les mathématiciens grecs, les premiers chrétiens, en Perse et dans la kabbale juive ! C’est ainsi qu’au fil des siècles l’ennéagramme (du grec ennea : « neuf » et grammos :« mesure ») a été pensé et façonné à partir de l’observation attentive des comportements humains.